Un système de vision du MIT aide les robots à comprendre leur propre corps

Imaginez un bras robotique 3D imprimé tenant un crayon, apprenant ses mouvements de manière autonome.Grâce à un système de contrôle révolutionnaire nommé Neural Jacobian Fields (NJF), cette machine développe sa propre conscience corporelle.Fini les capteurs complexes et les modèles préétablis ; la vision seule guide ces robots vers une flexibilité inédite.
Ce système innovant, développé au sein du MIT’s Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL), marque une avancée majeure dans le domaine de la robotique. En observant simplement leurs propres mouvements via une caméra unique, les robots peuvent désormais apprendre à réagir et à se mouvoir de manière autonome. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui s’appuient sur des capteurs ou des modèles codés à la main, les NJF offrent une voie vers des machines plus abordables et auto-conscientes. Cette approche permet une plus grande adaptabilité, ouvrant la porte à des applications variées et dynamiques. En expérimentant des actions aléatoires et en analysant les données visuelles, les robots construisent une compréhension interne de leur propre mouvement et de la réponse aux commandes. Cette méthode promet de transformer la manière dont nous interagissons avec la technologie, rendant la robotique accessible à un public plus large.

Au cœur des Neural Jacobian Fields se trouve un réseau neuronal capable de capturer à la fois la géométrie tridimensionnelle du robot et sa sensibilité aux commandes de contrôle. En s’appuyant sur les champs de radiance neuronale (NeRF), cette technique permet de reconstruire des scènes 3D à partir d’images en associant des coordonnées spatiales à des valeurs de couleur et de densité. Les NJF vont plus loin en apprenant non seulement la forme du robot, mais aussi un champ jacobien, une fonction qui prédit comment chaque point du corps du robot réagit aux commandes des moteurs.

Pour entraîner ce modèle, le robot exécute des mouvements aléatoires pendant que plusieurs caméras enregistrent les résultats. Aucun supervision humaine ou connaissance préalable de la structure du robot n’est requise ; le système déduit simplement la relation entre les signaux de contrôle et le mouvement en observant. Une fois l’entraînement terminé, le robot n’a besoin que d’une seule caméra monoculaire pour un contrôle en boucle fermée en temps réel, fonctionnant à environ 12 Hertz. Cette capacité permet une observation continue de lui-même, une planification et une action réactive, rendant les NJF plus viables que de nombreux simulateurs basés sur la physique pour les robots souples.

Cette indépendance entre la modélisation et la conception matérielle élargit considérablement l’espace de conception pour la robotique. Dans les robots souples et bio-inspirés, les concepteurs intègrent souvent des capteurs ou renforcent certaines parties de la structure simplement pour faciliter la modélisation. Les NJF éliminent cette contrainte, permettant aux concepteurs d’explorer des morphologies non conventionnelles et sans contraintes sans se soucier de la possibilité de les modéliser ou de les contrôler ultérieurement.

Les applications potentielles de cette technologie vont bien au-delà du laboratoire. Des robots équipés de NJF pourraient un jour accomplir des tâches agricoles avec une précision de localisation au centimètre près, opérer sur des chantiers de construction sans nécessiter des réseaux complexes de capteurs, ou naviguer dans des environnements dynamiques où les méthodes traditionnelles échouent. Cette avancée ouvre la voie à des robots plus flexibles, adaptables et accessibles, capables de fonctionner dans des environnements variés et souvent imprévisibles.

Selon Sizhe Lester Li, étudiant au doctorat en génie électrique et en informatique au MIT et chercheur principal sur ce projet, « cette approche représente un changement de paradigme : passer de la programmation des robots à leur enseignement ». Cette vision souligne l’évolution de la robotique vers des machines capables d’apprendre et de s’adapter par elles-mêmes, réduisant ainsi la dépendance aux méthodes de contrôle traditionnelles et complexes.

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Un système de vision du MIT révolutionne la perception des robots

Dans les laboratoires avancés du Massachusetts Institute of Technology (MIT), une innovation majeure prend forme, transformant la manière dont les robots apprennent et interagissent avec leur environnement. Le système, baptisé Neural Jacobian Fields (NJF), permet aux robots de comprendre et de contrôler leurs propres mouvements grâce à une simple caméra, sans recourir à des capteurs complexes ou à des modèles préprogrammés. Cette avancée promet de rendre la robotique plus accessible, flexible et autonome, ouvrant la voie à des applications variées et innovantes.

Comment le NJF permet-il aux robots de s’auto-apprendre?

Le cœur du système NJF repose sur un réseau neuronal sophistiqué qui capture la géométrie tridimensionnelle du robot et sa sensibilité aux commandes de contrôle. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui utilisent des modèles conçus manuellement ou des réseaux de capteurs complexes, NJF permet aux robots d’apprendre par simple observation visuelle. En d’autres termes, le robot exécute des mouvements aléatoires pendant qu’une caméra enregistre ses actions. Le système analyse ces données visuelles pour comprendre comment chaque partie du robot réagit aux commandes, créant ainsi un modèle interne de son propre mouvement.

Selon Sizhe Lester Li, étudiant en doctorat au MIT et chercheur principal de ce projet, « Ce travail marque un changement de paradigme : au lieu de programmer les robots, nous les enseignons. » Cette approche permet au robot de développer une forme de conscience corporelle, essentielle pour des tâches complexes et variées sans nécessiter de reprogrammation intensive pour chaque nouvelle situation.

Quels sont les avantages du NJF par rapport aux systèmes traditionnels?

L’un des principaux défis de la robotique traditionnelle réside dans la rigidité et la nécessité de modèles précis pour contrôler les mouvements. Les robots conventionnels nécessitent souvent une multitude de capteurs et de calculs complexes pour maintenir une précision élevée, ce qui limite leur flexibilité et augmente leur coût. Le NJF, en revanche, utilise une approche basée sur la vision qui réduit drastiquement le besoin en capteurs embarqués et simplifie le modèle de contrôle.

Cette méthodologie offre une plus grande flexibilité de conception des robots, permettant aux ingénieurs de créer des morphologies plus variées et moins conventionnelles sans se soucier de la complexité des systèmes de contrôle. Par exemple, les robots mous ou bio-inspirés, souvent plus adaptatifs et sécuritaires pour interagir avec les humains, bénéficient particulièrement de cette avancée. « NJF libère les concepteurs des contraintes liées aux capteurs et aux modèles préétablis, ouvrant ainsi la porte à des innovations plus audacieuses », explique Vincent Sitzmann, professeur assistant au MIT et co-auteur de l’étude.

Quels sont les défis actuels et les perspectives futures du NJF?

Bien que le NJF représente une avancée significative, des défis subsistent. Actuellement, l’entraînement du système nécessite plusieurs caméras et doit être réalisé pour chaque robot individuellement. De plus, le NJF ne généralise pas encore ses apprentissages entre différents robots et ne dispose pas de capacités de détection de force ou de tactile, limitant son efficacité dans des tâches nécessitant un contact précis.

Les chercheurs travaillent activement pour surmonter ces obstacles. L’objectif est de développer une version plus accessible et universelle du NJF, où les utilisateurs amateurs pourraient simplement enregistrer les mouvements aléatoires de leur robot avec un smartphone, sans nécessiter d’équipement spécialisé. De plus, des améliorations sont en cours pour que le système puisse gérer les occlusions et étendre sa capacité à raisonner sur des horizons spatiaux et temporels plus longs. « Tout comme les humains développent une compréhension intuitive de leurs mouvements, NJF confère aux robots une conscience corporelle à partir de la simple observation », précise Daniela Rus, professeure d’ingénierie électrique et d’informatique au MIT.

Quelles applications concrètes peut-on envisager avec le NJF?

Les possibilités offertes par le NJF sont vastes et prometteuses. Dans le secteur agricole, des robots équipés de ce système pourraient effectuer des tâches avec une précision millimétrique, même dans des environnements variés et changeants. Sur les chantiers de construction, les robots pourraient naviguer et opérer sans nécessiter de configurations complexes de capteurs, s’adaptant rapidement aux conditions en constante évolution.

De plus, des applications dans des environnements dynamiques, tels que les entrepôts ou les habitats humains, deviennent envisageables. Les robots pourraient ainsi naviguer et manipuler des objets dans des espaces encombrés ou modulables, apportant une aide précieuse dans la logistique ou le soutien aux personnes âgées et handicapées. Par ailleurs, dans le domaine des technologies grand public, des robots domestiques plus abordables et autonomes pourraient émerger, rendant la robotique accessible à un plus large public.

Un exemple concret de ces avancées peut être observé avec le robot Adam de RichTech Robotics, qui sert des boissons au Kennedy Space Center. Ce robot illustre parfaitement comment la robotique basée sur la vision peut accomplir des tâches répétitives et précises dans des environnements complexes.

Comment le NJF s’intègre-t-il dans les tendances actuelles de la robotique?

Le développement du NJF s’inscrit parfaitement dans les tendances émergentes de la robotique, où l’accent est mis sur la flexibilité, l’adaptabilité et la réduction des coûts. Alors que les chaînes d’approvisionnement mondiales évoluent et que la demande en automatisation augmente, des technologies comme le NJF deviennent essentielles pour répondre aux besoins croissants en efficacité et en adaptabilité.

Selon John Santagate de Infinios, « Les nouvelles avancées en robotique, telles que le NJF, permettent d’intégrer des systèmes plus réactifs et intelligents dans les chaînes d’approvisionnement, améliorant ainsi la résilience et la capacité d’adaptation face aux perturbations. » Cette intégration renforce la compétitivité des entreprises en leur permettant de s’ajuster rapidement aux changements du marché et aux exigences spécifiques des clients.

Quelle est l’importance de la vision dans le contrôle des robots?

La vision joue un rôle crucial dans le contrôle des robots, offrant une compréhension en temps réel de l’environnement et des interactions du robot avec celui-ci. Le système NJF se distingue en exploitant la vision de manière innovante pour créer une modélisation interne des mouvements, sans dépendre de capteurs physiques supplémentaires. Cette approche ouvre de nouvelles possibilités pour le développement de robots plus autonomes et intelligents.

En utilisant une seule caméra, le NJF permet au robot d’observer et d’apprendre continuellement de ses propres mouvements, ajustant ses actions en conséquence. Cette capacité à se « voir » et à se « comprendre » offre une flexibilité sans précédent, permettant aux robots de s’adapter à des environnements variés et imprévus. Cela est particulièrement pertinent dans des applications où la reprogrammation rapide et la capacité d’adaptation sont essentielles, comme dans les situations d’urgence ou les environnements industriels dynamiques.

De plus, la vision offre une résilience face aux perturbations externes. Contrairement aux capteurs physiques, qui peuvent être sensibles aux dommages ou aux interférences, les systèmes de vision peuvent continuer à fonctionner efficacement même dans des conditions difficiles, en s’appuyant sur le traitement des images pour maintenir le contrôle et la précision des mouvements du robot.

Quels sont les impacts économiques et sociaux du NJF?

Le NJF a le potentiel de stimuler significativement l’économie en rendant la robotique plus accessible et abordable. En réduisant la dépendance aux capteurs coûteux et aux modèles complexes, cette technologie permet de produire des robots à des coûts inférieurs, ouvrant le marché à une gamme plus large d’applications et d’utilisateurs. Cela peut conduire à une adoption plus rapide de la robotique dans des secteurs variés, de l’agriculture à la logistique, en passant par les services domestiques.

Sur le plan social, l’amélioration de l’accessibilité et de l’adaptabilité des robots peut apporter de nombreux avantages. Par exemple, dans le domaine de la santé, des robots plus abordables et flexibles pourraient assister les personnes âgées ou handicapées, offrant une aide précieuse dans les activités quotidiennes et améliorant ainsi leur qualité de vie. De même, dans les environnements urbains intelligents, des robots autonomes pourraient contribuer à la gestion des infrastructures et à la maintenance, rendant les villes plus efficaces et résilientes.

En outre, la démocratisation de la robotique grâce au NJF peut encourager l’innovation ouverte et la collaboration entre chercheurs, développeurs et utilisateurs finaux. En rendant les technologies robotiques plus accessibles, cette approche favorise la créativité et l’émergence de solutions nouvelles et adaptées aux besoins spécifiques de différentes communautés et industries.

Quels sont les prochains développements envisagés pour le NJF?

Les chercheurs du MIT ne comptent pas s’arrêter là et envisagent plusieurs améliorations et extensions pour le système NJF. Parmi les priorités, il y a l’amélioration de la généralisation du modèle, permettant au système de fonctionner efficacement avec différents types de robots sans nécessiter une reformation complète pour chaque nouvelle configuration. Cette avancée ouvrirait la porte à des robots polyvalents capables de s’adapter à une variété de tâches et d’environnements.

Une autre direction de recherche concerne l’intégration de capacités de détection de force et de tactile, essentielles pour des interactions précises et sécurisées avec les objets et les environnements. En combinant la vision avec d’autres formes de feedback sensoriel, les robots pourraient développer une compréhension plus complète de leurs actions et de leurs impacts, améliorant ainsi leur efficacité et leur sécurité dans des contextes variés.

Enfin, les chercheurs explorent des moyens de raccourcir le processus d’entraînement et de le rendre plus flexible, potentiellement en utilisant des techniques d’apprentissage en ligne ou en temps réel. Cela permettrait aux robots de s’adapter et d’apprendre de nouvelles compétences de manière continue, sans nécessiter de longues périodes d’entraînement préalable.

Parallèlement, des efforts sont déployés pour rendre le NJF plus accessible aux développeurs et aux amateurs. En facilitant l’utilisation du système avec des équipements de capture vidéo courants, comme les smartphones, le MIT vise à démocratiser l’accès à cette technologie, encourageant ainsi une adoption plus large et une innovation communautaire accrue.

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